1er Mai : les salariés de Livbag en tête du cortège

Ils ont donné le ton au défilé. Venus en voiture de Pont-de-Buis, les salariés de Livbag, frappés par un plan social d'ampleur (133 suppressions d'emplois), ont ouvert le défilé du 1^er Mai. Auparavant, ils s'étaient symboliquement massés sur le plateau de la Déesse, devant les centaines de personnes qui commençaient à se rassembler. Un cinquième de l'effectif, environ, a fait le déplacement : cela témoigne d'une forte mobilisation.

 

S'ils étaient les plus nombreux et les plus organisés (autour de 200), les Livbag n'étaient pas les seuls à exprimer l'inquiétude et la colère face aux lendemains qui déchantent. Une délégation douarneniste d'Asteel a parcouru le centre-ville. Depuis jeudi, les salariés savent que la direction prévoit de supprimer un tiers de l'effectif (44 sur 134). Cummins filtration aussi était représenté. A Quimper, ce sont 85 postes qui sont menacés (sur près de 500). Et le personnel s'interroge sur l'avenir de l'usine (lire plus loin).

D'autres secteurs étaient largement représentés. Beaucoup de retraités, le monde de l'enseignement (IUFM et IUT), l'hôpital naturellement, les urgences de nuit de Concarneau. Les partis de gauche ont mobilisé. Bernard Poignant, maire socialiste de Quimper ; Annick Le Loch, députée... De nombreux d'élus de gauche ont marché aux côtés des salariés inquiets. Ont-ils entendu, en fin de cortège, les slogans musclés de l'extrême-gauche et des anars, très présents ? Pour eux, la suite logique du 1^er mai, c'est la grève générale.

 

Ouest-France