L'arnaque du retraitement

 

  

 En France, à La Hague, une usine « retraite » les déchets nucléaires. Le retraitement des déchets n'est en fait qu'une supercherie pour crédibiliser l'industrie nucléaire auprès des populations. 

Lorsque les déchets sont retraités, ils ne sont pas recyclés, bien au contraire : au lieu de réduire le nombre de déchets, on les sépare juste. Et si une petite partie de l’uranium et du plutonium est valorisée (par exemple dans l’industrie militaire), ce n’est pas le cas de la plupart de ces déchets.

De plus, l’uranium retraité ne peut être utilisé tel quel dans les réacteurs : il doit être réenrichi. La France ne possédant pas les moyens techniques de le faire, une partie de l’uranium retraité est envoyée dans une usine d’enrichissement en Sibérie, et revient en France, réenrichie. Mais le réenrichissement n’est pas profitable au point de vue économique. Aujourd’hui, 20 000 tonnes d’uranium inutilisé ont été amassées en France !

Certains déchets, comme le plutonium, servent à créer du MOX, utilisé ensuite en réacteur. Après utilisation, le MOX est encore plus dangereux et gènère des déchets pires que les précédents.

Ainsi le retraitement constitue l’un des maillons de la chaîne nucléaire les plus polluant, car il rejette de la radioactivité dans l’environnement. Personne aujourd’hui ne peut, ni en France ni ailleurs, recycler et gérer les déchets nucléaires. En déclarant que les déchets sont retraitables, les grandes firmes comme AREVA ou EDF font croire au consommateur que le nucléaire est une énergie propre.