Propagande gouvernementale

05/02/2009 19:07

 La propagande est aux démocraties ce que la violence est aux dictatures. » Noam
Chomky
*** Editorial du Monde Libertaire # 1542 du 05 au 11 Février 2009
La propagande gouvernementale, relayée par les médias à la botte et leurs serviles
médiagogues patentés, endoctrine ses victimes en leur inculquant de fausses
valeurs. Elle tente, entre autres crapuleries, de diviser ceux qui subissent les
diktats économiques et politiques de ces assoiffés de pouvoir. C?est ainsi que le
citoyen lambda, atomisé devant son écran ou son journal, est présenté comme un
usager des services publics lésé de son droit d?usage par d?irresponsables
syndicalistes qui ne défendent que leurs intérêts individuels.

Ces salops cherchent ainsi à refréner les élans de solidarité naturels qui naissent
envers ceux qui se lèvent pour défendre et renforcer leurs droits et pour améliorer
la qualité du service au public. Pour cela ils attisent les sentiments malsains de
haine et de jalousie qui sommeillent au fond de chaque individu. Leur but est de
faire apparaître la limitation du droit de grève comme un outil incontournable pour
le bien-être du citoyen; Il s?agit d?annihiler le pouvoir de nuisance que celle-ci
porte en elle et qui la rend efficace.

Présenté comme le chef indispensable et omnipotent ? pouvant se permettre de
limoger, pour des raisons futiles, n?importe lequel de ses subordonnés, fut-il
préfet ? le président de la République, a récemment déclaré que quand il y avait
une grève en France, on ne s?en apercevait plus. Bien sûr, cela était crier
victoire un peu trop tôt. Les cheminots d?abord, puis les quelque deux millions de
travailleurs descendus dans la rue jeudi dernier pour crier leur colère lui ont
infliger un cinglant démenti. Mais la nouvelle donne du dialogue social qu?il a
instauré lui permet de continuer sa politique d?écrasement des droits des
travailleurs qu?il met en place avec la complicité de ses partenaires sociaux,
chefs de partis et leaders responsables des grandes centrales syndicales. La «
journée d?action » qui semble avoir définitivement remplacé la grève reconductible,
permet de limiter l?impact de l?expression du ras-le-bol des travailleurs sur
l?économie.

Les patrons, subventionnés par l?État, passent à travers la crise sans perdre
d?autres plumes que les employés qu?ils licencient. Là encore, ils minimisent les
coûts en réduisant l?indemnisation des chômeurs. Quel prix devrons nous payer pour
préserver leurs profits ? Nul ne le sait encore aujourd?hui.

Devons- nous nous contenter de 3 ou 4 journées d?actions par an pour organiser la
riposte ? Ne vaut-il pas mieux s?organiser à la base et aller vers la grève
générale qui remettra à plat les rapports de forces ?
 

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